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LA PESTE UN TERRIBLE FLEAU OUBLIE
L’histoire de Saint Laurent du Var est tragiquement marqué par la peste qui emporta la totalité de sa population au moyen-âge.
La peste existerait depuis des temps immémoriaux dans les plateaux d'Asie centrale, dans la plaine du Gange et aussi en Afrique centrale.
La peste de Justinien (542-543) décrite précisément par Procope, frappa l'ensemble du bassin méditerranéen. Ce fut la première pandémie pesteuse sûre qui vida Gréolières de sa population.
La deuxième pandémie se situa au Moyen-Age, entre 1346 et 1353, faisant sans doute 25 millions de victimes, entre le quart et la moitié de la population. L'épidémie avait commencé en Inde, atteint la Méditerranée et s'était étendue à l'Europe entière. La maladie se prolongea pendant trois siècles.
Les caravelles aux XVe, XVIe s, ont disséminé la peste dans tous les ports du monde. Saint Laurent était prédisposé comme lieu de passage et d’étape pour les voyageurs.
La peste pulmonaire transmise par vote respiratoire d'individu à individu et la peste bubonique entraînent rapidement la mort (5 à 8 jours).
Dans le passé la peste sévit fréquemment dans la région selon les anciens chroniqueurs.
En 1327 elle emporta toute la population du Vieux Castel d’Ilonse, du premier village d’Aspremont et d’une partie du bourg de Tende. Vingt ans après, elle détruisit « la tierce partie du monde » ( Froissart ). A la fin du siècle elle fit de nombreuses victimes dans toute la région, ainsi qu’en 1405-1406.
En 1466-67 (7833 morts, dont 211 religieux à Nice), le Village de Saint Laurent du Var est totalement dépeuplé, on le repeuplera en 1468 avec 30 familles de la région d’Oneille. Le village de Saint Jean d’Alloche près de La Tour, est également vidé. La population de Roquebrune implore sa patronne, N.D. des Neiges pour éloigner le péril. Elle sera si meurtrière en 1498, que te gouverneur du Comté, René de Tende, attira les juifs expulsés de Rhodes.
Nouvelle attaque en 1550 avec de nombreuses victimes dans la plupart des localités, plus de 3 500 dans la cité de Nice. Les autorités prirent quelques mesures d'hygiène : on interdit d'aller d'une localité dans l'autre, on entretint continuellement dans les rues des bûchers de cyprès et de plantes aromatiques, on jeta des désinfectants, vitriol, soufre, poix. Le mal réapparut en 1580 : en l'espace de 4 mois la population de Nice sera réduite à moins d’un tiers. Elle sévira à nouveau en 1631 sept mois durant. On dénombra environ 10 000 victimes à Nice, plus de la moitié de la population. On recourut aux forçats du bagne pour ensevelir les victimes dans des tranchées que l'on recouvrit de chaux vive. A Monaco, cette peste fit périr un quart de la population.